dimanche 14 décembre 2014

Albert Camus, à travers Salim Bachi et Kamel Daoud...

Camus appartient aussi bien aux lettres françaises qu'aux lettres algériennes... Deux livres, deux romans tirent leur substance des échos de son œuvre. Salim Bachi dans "Le dernier été d'un jeune homme" retrace la jeunesse algérienne de l'auteur de l'"Homme Révolté" à travers sa vie à Alger, sa famille, la grand-mère à la trique facile, la tuberculose, les rencontres intellectuelles, amoureuses d'un jeune homme qui cherche sa voie, sa vie dans le milieu qui est le sien et dont il cherche à s'extraire. Ces souvenirs lui reviennent au cours du voyage qu'il entreprit à 36 ans vers l'Amérique du Sud, déjà célèbre. Un roman fouillé, bien documenté, avec des mises en perspective de l'Algérie d'alors, avec ses disparités, ses inégalités, le fond de la volonté d'émancipation, après la Seconde Guerre mondiale, les oppositions qui lentement naissent. L'auteur rappelle aussi que cette époque fut très dure avec le bagne de Cayenne, les forçats venus de l'Île de Ré... bagne qui fut fermé après la campagne de presse d'Albert Londres...
Le second roman,  Meursault, contre-enquête, s'inspire de L'Étranger  de Camus. Le narrateur est en effet le frère de « l'Arabe » tué par Mersault... C'est lui qui parle de son frère, de l'Algérie de l'époque, des meurtrissures. Le roman a été publié en Algérie tout d'abord, puis  en France. Kamel Daoud a failli décrocher le Goncourt pour ce roman, qui a obtenu le prestigieux Prix François-Mauriac. Livre où l'auteur s'interroge sur l'Algérie d'aujourd'hui, sur la culture, l'instruction...
Des livres à lire.
Hermès

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