lundi 8 mars 2010

"Mélancolie française" d'Eric Zemmour, Fayard, et le film "La Rafle"du Vél. d'Hiv. de Rose Bosch

Coïncidence singulière que la sortie presque simultanée de cet essai et de ce film. Dans le premier Eric Zemmour analyse d'où vient un certain désenchantement des Français : du rêve d'être les héritiers et les continuateurs de l'Empire romain, et à travers la politique d'un Louis XIV, les ambitions d'une Europe napoléonienne, une III° République colonisatrice et impériale, victorieuse en 1918 dans une Europe où l'on parlait et pensait en français, et de l'état actuel d'une France en proie au doute, qui semble perdre pieds dans l'Europe, le Monde anglicisé, les crises industrielle, agricole, morale, intellectuelle,le spectre du communautarisme etc. Dans le second, le film "la Rafle" du Vél d'Hiv des 16 et 17 juillet 1942 à Paris, c'est la reconstitution de l'impensable, qui aura lieu aussi dans la zone dite "libre" le 26 août 1942, de ce que jamais aucun des rois de France, des deux empereurs, des trois Républiques au cours de l'histoire de France n'auraient imaginer faire : livrer à l'ennemi des enfants, des femmes, des hommes, innocents, de sa propre nation ou de ses hôtes. Et pour ce faire recevoir le concours indiscuté, ainsi que pour les autres exactions contre les Juifs et autres, d'une administration, d'une police, d'une gendarmerie nées de la République... se soumettant corps et âme aux ordres d'un régime de haine.
Là est le désenchantement des Français.
En 1918, la France, était victorieuse. Gouvernée par des pacifistes tout crin comme Briand, Sarraut,Daladier, elle n'a pas fait exécuter les clauses du traité de Versailles concernant l'armée allemande, concernant l'interdiction de réarmement de la Rhénanie etc. Ces pacifistes ont laissé le champ libre à Hitler pour reconstituer sa formidable machine de guerre en 6 ans seulement. Aussi portent-ils le poids de la responsabilité de la déflagration mondiale.
Les Français le savent tout au fond de leur coeur. De Gaulle leur a redonner le courage de repartir, mais depuis, au milieu du gué, ils doutent de leurs hommes politiques.
Hermès

Aucun commentaire: