dimanche 26 août 2012

Iles perdues, de Paolo Barbaro, roman, Stock éditeur, 180p. 1994

Une autre vue sur la lagune devant Venise. Un mélange de terre, de mer, de fleuve, de constructions, de disparitions d'îles, puis de leurs réapparitions... La description des ruines d'un phare détruit à la fin de la Seconde guerre mondiale, puis sa reconstruction cahin-caha avec une administration qui se cherche, deux jeunes soldats italiens du génie, démobilisés qui cherchent du travail, s'attellent à étudier, dresser des plans, sonder l'île du phare pour sa reconstruction... Le roman d'une aventure, et d'un amour pour la nature sauvage devant Venise, au bord de la Brenta et de l'Adriatique, conté par un poète avec le style d'un poète... Venise est très loin... On ne l'aperçoit pas, ou très peu... Ce ne sont qu'eaux troubles, boueuses, ruines, îles qui s'enfoncent sous l'eau réapparaissent au gré des marées, hérons, oiseaux et poissons de toute sorte. On comprend pourquoi les tables des restaurants de Venise sont riches de scampi-fritti...
Un roman composé de trois nouvelles, trois étapes de la vie d'un ingénieur qui passera sa vie à "remonter" les îles dans le monde...
On reste rêveur en songeant qu'à la fin de l'Empire romain d'Occident, au V° siècle et pendant plusieurs siècles avec les moyens qu'ils avaient des hommes géniaux ont pu consolider une centaine d'îles, créer des soubassements assez puissants pour créer cette merveille qu'est Venise.
Paolo Barbaro est hanté par le mouvement continuel de la nature, et la folie humaine qui crée les centres industriels polluant...
14/20
Hermès

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