jeudi 1 janvier 2015

Une nouvelle théorie pour l'Edification des Pyramides... par Michel Michel.

Fasciné par l’Égypte ancienne, le Normand Michel Michel, postier à la retraite, pense avoir percé le mystère de l’édification des pyramides. La théorie sur laquelle il travaille depuis quarante ans vient d’être saluée par de nombreux spécialistes.
Sourire en coin et gouaille normande, Michel Michel, 64 ans, n’a pas le profil type des égyptologues. Mais les apparences sont parfois trompeuses. Ce postier à la retraite installé à Vernon (Eure) pourrait en effet avoir découvert le secret de l’édification des pyramides.
« Cette question me fascine depuis 1972, date à laquelle j’ai vu le film La terre des Pharaons du réalisateur Howard Hawks, raconte l’intéressé. Je me suis creusé la tête durant plusieurs années et j’ai compris que tout le monde faisait fausse route. Les chercheurs focalisaient leurs calculs et observations sur la seule pyramide de Khéops, alors que les principes de celle-ci sont inapplicables aux autres. Ils oubliaient également le principe de base : pour bâtir, les Égyptiens ne bénéficiaient pas des moyens modernes et devaient faire simple. »
Partant de cette idée, Michel Michel s’est lancé dans la présentation d’une théorie innovante : « Mon procédé repose sur un système de rampes. Il est adapté aux pyramides de toutes tailles. Il est simple, intuitif, économique, solide et aisément vérifiable », affirme-t-il.
Il se dit persuadé que cette façon de bâtir est très proche de celle utilisée à l’époque. « Les divers niveaux de dégradation des pyramides suggèrent qu’elles possédaient toutes une structure identique, avec une structure interne initiale à degrés, poursuit-il.Pour bâtir, il suffisait d’utiliser des rampes disposées sur lesquelles on tirait des traîneaux chargés de pierres. L’astuce consistait à construire ces rampes en pierre plutôt qu’en briques, puis à transformer cette structure initiale en pyramide lisse, par la réorganisation d’une partie des pierres utilisées pour construire les rampes. Suivant cette idée, le volume initial et le volume final sont identiques. »
Selon l’ancien postier, sa démonstration est imparable : « En agissant ainsi sur chacune des faces, du sommet vers la base, on obtient une pyramide lisse, conforme aux observations. Avec un simple mètre à ruban, on peut réaliser ces calculs. Tout est exact. Pas besoin de grands moyens. Les chercheurs peuvent vérifier. »
Mis en ligne au début de l’année 2012 et envoyés aux meilleurs spécialistes, ses travaux n’ont toutefois pas été pris en considération. En dépit de l’ingéniosité et du sérieux de sa théorie, Michel Michel s’est retrouvé boudé par la majeure partie des égyptologues européens. « J’ai le sentiment d’être pris de haut, car je ne fais pas partie du sérail. Ces gens-là ne semblent pas vouloir s’abaisser à écouter d’autres avis. Bien souvent les égyptologues amateurs sont méprisés par les chercheurs et historiens, surtout lorsqu’ils ne peuvent travailler, comme moi, qu’avec leur jugeote, un vieil ordinateur et un logiciel gratuit en 3D. »
En cette fin d’année, le vent semble pourtant tourner. Ces derniers mois, les théories de Michel Michel ont en effet reçu le soutien de plusieurs sommités en la matière. « Fin juillet, Nabil Swelim, égyptologue égyptien spécialiste des pyramides, et Claude Obsomer, égyptologue, ont manifesté leur intérêt pour mon hypothèse. Ils ne m’ont pas méprisé et m’ont même félicité. »
Au mois d’août, Michael E. Habicht, égyptologue de l’université de Zurich, consultait également cette hypothèse sur le siteAcademia.edu et contactait aussitôt le Vernonnais en lui proposant de publier ses travaux dans sa publication égyptologique Unter dem Siegel der Nekropole. « Sa revue est parue en novembre. Sur les 96 pages, 48 sont consacrées à mes recherches. Elles comprennent un développement de mon hypothèse de construction, des calculs d’effectifs et de délais de construction, ainsi que mon analyse du transport des charges lourdes sur traîneaux. »
L’intérêt pour la théorie de l’ancien postier ne cesse donc de grandir, mais l’intéressé garde la tête froide. « Je ne m’excite pas. Je vais laisser du temps au temps, afin de voir si d’autres égyptologues cautionnent mes travaux et me contactent après avoir consulté la revue de Michael E. Habicht. »
Toutefois, encouragé par le soutien du spécialiste zurichois, Michel Michel s’est remis à la tâche, en s’intéressant cette fois aux obélisques. « Personne n’a jamais présenté de théorie solide sur leur érection. Cela constitue mon nouveau challenge… »

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