dimanche 17 mai 2015

La montre de Ivan Tourgueniev, roman Edition bi-lingue folio-Gallimard 170p. Réédité en 2005

Lassé des romans-bidons qui encombrent les librairies et les colonnes de journaux, je me suis tourné vers Tourgueniev et j'ai ouvert sa longue nouvelle La montre  et j'ai été heureux tout un après-midi de lire cette histoire de montre qu'un parrain offre à son filleul. Montre qui provoque la jalousie cachée du jeune cousin du héros... de mésaventure en mésaventure, on explore le monde russe, qui ne doit pas avoir tellement changé, à part les rapports sociaux. Les réflexions, le rythme, les caractères, tout est vivant, rapide, et on sort de la lecture avec plaisir, le monde a imperceptiblement changé à nos yeux, en bien.
Une phrase superbe : "Raissa me frappa par son calme : elle avait beaucoup pâli et maigri, mais elle ne versait pas de larmes, parlait et se tenait très simplement ; et en même temps, c'est étrange à dire, je trouvais en elle une certaine grandeur : la grandeur involontaire du chagrin qui s'oublie lui-même !"   P. 163
A noter la célébrité des montres Bréguet dès la fin du XIX° siècle " je suis même arrivé à m'offrir le luxe d'une véritable bréguet (sic), avec une aiguille des secondes, la date et à répétition..." P.169.
Hermès

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