"Lecture de quelques pages des
trois bouquins d’Annie Ernaux, à première vue une écrivaine qui
analyse son enfance, sa jeunesse, l’esclavage féminin, l’infirmité de l’adolescence
face à la rugosité de ses parents ouvriers, peu instruits, respectueux de la
hiérarchie sociale « bourgeois-ouvrier ou boutiquier », la hantise
que l’enfant-futur adulte ne soit pas « digne » dans sa classe
sociale, et la recherche à comprendre le blocage sexuel, le corps caché, l’acte
sexuel tabou, et soudain la libération sexuelle, le sexe de la femme et celui
de l’homme exhibés en gros plans dans des films X, au cinéma, à la télévision,
la longue marche pour sortir du ghetto du silence, du non-dit, du non-vu, et
une sorte de reproche contre « ceux d’avant » qui avaient tout
accepté dans une sorte de soumission honteuse…"
Extrait du Journal de Baby du 22 juin 2016
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire