vendredi 26 septembre 2008

La grande librairie sur la 5

Nous manquons tellement d'écrivains, qu'il faut aller les chercher ailleurs. Il n'y a plus, à proprement parler de "littérature française", et outre Manche et outre Atlantique, on a raison de chanter le déclin de l'art littéraire en France. Les livres qui se publient sont des "coups" éditoriaux pour satisfaire une demande d'un public qui veut s'abandonner à la lecture, mais ne sait plus trop quoi lire. Il est désemparé. Les journalistes à qui l'on a confié les émissions dites littéraires ou culturelles, ne savent plus à quel saint se vouer devant l'avalanche des livres (750 romans à ingurgiter, et à "comprendre"). Certains avouent leur impuissance, d'autres font lire, ou parcourir les textes, on fait de résumés, on lit quelques extraits, sous la poussée de brillantes attachées de presse de solides éditeurs. Mais de "littérature" point. Pierre Dumayet, Bernard Pivot, Jean-Edern Hallier, parfois Michel Polac intéressaient les fous de littérature, par leur enthousiasme ou leur détestation. Ils savaient laisser parler les auteurs, ne leur coupaient pas la parole à tout bout de champ, et la caméra fixait l'auteur pour détecter sa vérité profonde, lorsqu'il parlait. Les auteurs restaient proches les uns des autres, avec au milieu d'eux, leur interviewer, comme dans un petit salon attenant à notre écran de télé. Les grandes messes style "Esprits libres" ne conviennent pas, à mon sens, à l'oreille délicate du vrai lecteur. Depuis la rentrée 2008, un vent de déliquescence emporte ces émissions. Elles peuvent faire de l'audience, mais une audience de déconvenus. Gros regret - Hermès

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