samedi 26 juin 2010

A propos de Marc Lévy et de son "Voleur d'ombres" Robert Laffont

Dans son interview dans l'Express, Marc Lévy est modeste. D'une modestie qui frise la pose. Mais c'est sympa. Il faut bien prendre une "pose" devant la puissance de la presse et d'un public immense. Je n'ai lu de son oeuvre que les deux pages du "Voleur d'ombres" publiées par l'Express. Comme je l'ai dit c'est souple, l'histoire se déroule sans heurt, en "suivi", avec une écriture fluide. C'est,( j'imagine) un monde où les traumatismes de la vie sont traités tout en nuance, sans grands cris, sans gesticulations, sans coups de révolver, dans la pénombre de soi-même. Marc Lévy me semble être un auteur de demi-teinte, une sorte de Paul Géraldy de "Baisse un peu l'abat-jour..." d'aujourd'hui, et c'est très heureux pour les Lettres françaises d'avoir un tel auteur, qui ressente si profondément la mesure, le tact, et l'élégance. Je lis que les deux "Eric" ne l'apprécient pas. Les tribunes de la télévision portent à trancher en peu de mots. Aussi très souvent on entend des critiques ou présentateurs des exclamations comme "Excellent! Je vous le recommande", pour de vrais navets, brandis. Je pense que le public n'est pas dupe, et que Marc Lévy a le succès qu'il mérite. Peut-être vais-je le lire.
Henry Zaphiratos

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