vendredi 25 mai 2012

Athènes : Le Procès de Socrate refait...

Les Athéniens refont le procès de Socrate : "Nous parlons ici de démocratie, d'oligarchie, de liberté d'expression en temps de crise nationale, de la sagesse des électeurs": Près de 2.500 ans après la condamnation de Socrate pour avoir défié les dieux et les lois de la Cité, Athènes a rejugé le philosophe : Conclusion il a été Acquitté. Pendant ce procès truculent aux échos profondément actuels, les thèmes de la campagne électorale actuelle ont été âprement débattus, comme s'en réjouissait à l'avance Loretta Preska, juge new-yorkaise devenue le temps d'une audience "présidente du tribunal". En -399 avant JC, Socrate s'était défendu lui-même devant une assistance uniquement masculine de 500 Athéniens, citoyens, juges et jurés. En son absence, deux avocats l'ont représenté devant 10 juges internationaux. Cinq ont penché pour la culpabilité, cinq contre. Socrate était-il coupable de non respect des dieux de la cité, introduction de nouvelles croyances et corruption de la jeunesse? "Une opinion n'est pas un délit. Socrate cherchait la vérité", a plaidé pour la défense Patrick Simon. "Mon client a un défaut: il aime se moquer et exercer une ironie féroce. Mais je vous abjure de ne pas tomber dans son piège qui consiste à discréditer la démocratie. En l'acquittant, vous montrerez la fiabilité et la solidité de la démocratie", a-t-il lancé tout en verve aux juges et aux 800 spectateurs. Traître pour les uns, maître spirituel pour d'autres, Socrate dénonçait la "doxa", l'opinion courante, amenant à force de questions les esprits de ses interlocuteurs à accoucher des pensées qu'ils contenaient déjà. Son enseignement, non écrit et préservé surtout par son disciple Platon, questionnait des concepts sensibles tels que la politique et la morale, ce qui lui valut de nombreux ennemis. AFP Hermès

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