jeudi 2 octobre 2014

J'ai eu des nuits ridicules de Anna Rozen, Le Dilettante, 242p. 2014 - Fessebouc me voilà !

L'héroïne d'Anna Rozen, Valérie, a un beau tempérament. Elle fait partie du monde des bobos parisiens qui naviguent dans le monde de la mode, de la publicité, de la presse, du cinéma, de la télévision, des galeristes etc. un monde où il vaut mieux être trentenaire, célibataire et détester la solitude... Tout sauf la solitude... Un merveilleux moyen d'y échapper, être en forme et adorer le sexe, adorer baiser. Alors elle baise la Valérie, elle baise partout, tout le temps, et le roman est une litanie de prénoms : Thaddée, Pierre, Antoine, Gilbert, Christophe, Franck,  Jean-Vincent, Gustave... et les sms sonnent, le portable, le web, tous les moyens de communication en plus des cocktails, des vernissages, du bureau pour se chercher pour la baise. On baise partout, et à fleur de page. Au cours d'un retour esseulée (rare) après une demi-cuite, elle est sollicitée par un gamin à capuche, à demi-éveillée elle accepte de l'héberger. Etienne, jeune fugueur s'installe dans sa vie... Elle aime le silence (?), lui la musique... petites frictions... Craignant d'être poursuivie pour détournement de mineur, elle en parle à ses bobos... Qu'à cela ne tienne ! Astrid de la TV a trouvé la solution, on va passer Etienne, le petit catho fugueur au JT de 20h. ! Voilà c'est fait, Valérie est débarrassée, elle peut reprendre son baisodrome avec les mecs qu'elle se farcira.
De Fessebouc à Fessecul, le monde des bobos parisiens visité, avec les inévitables : "Chacun sa merde" "une vie nomade mais connectée", des soirées "post-prime-time" "le respect est un mot désolant", "une journée foireuse" comble de l'art de vivre de Valérie : elle aime le silence, et n'écoute pas la radio étant connectée par Internet...
Comme le monde des bobos est instruit, intello, le roman est parsemé de petites sentences de grands auteurs... Confucius, Evelyn Waugh, Danton etc.
Un hymne à Fessebouc, à la baise, aux bobos parisiens trentenaires...
Il y manque le sel des gymanstiques du Kâma-Sûtra.
13/20
Hermès

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