vendredi 29 juin 2012

LES PAYS, de Marine-Hélène Lafon, roman, Buchet-Chastel 2012

Lu un extrait de ce livre qui paraîtra le 6 septembre prochain. L'écriture est agréable, concise, ramassée. Ce n'est pas le charme de la pensée ailée qui emporte, mais le cheminement agréable à travers la découverte d'une grande ville, Paris, d'un quartier exotique, le 13° arrondissement, où la Tour où l'étudiante vient de s'installer est cernée par des Tours chinoises... On comprend que c'est la découverte et l'apprentissage d'une jeune fille de province, venue du Cantal rural, austère, rugueux, silencieux, d'un monde nouveau, vibrant, répandu à travers les océans... Une lecture donc qui promet d'être intéressante... Comme j'ai trouvé sur le web une de ses déclarations je vous en livre un extrait :
"Une des raisons qui m’ont fait rester si longtemps au bord de l’écriture, en sus de l’autorisation culturelle et sociale que je ne me donnais pas, est précisément que je ne voyais pas que faire avec la langue qui ne soit voué à rester à cent mille coudées en deçà du travail de ceux-là, des maîtres, des forçats insupportables, des monstrueux démiurges. Je le pense encore aujourd’hui, évidemment ; toutefois, et c’est aussi affaire de filiation, la lecture de quelques vivants, trois essentiellement, Michon, Millet et Bergounioux, m’a donné impulsion. Ils avaient ouvert une voie, quelque chose devenait possible dans le silence spectral des pays que l’exode rural avait vidés, rabotés, rendus à la friche et à l’indifférence drue des chemins fermés.

Je suis là. Je me tiens là, à cette place ; j’essaie de le faire. On continue ; ça continue."
H.Z.



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