lundi 13 décembre 2010

NAGASAKI, nouvelle de Eric Faye, Stock, 108 pages, 13€, 2010 Grand Prix de l'Académie Française 2010

Shimura est un fonctionnaire lambda de la météorologie de Nagasaki. Il vit seul et s'aperçoit que son jus de fruit matinal baisse de volume quand il rentre chez lui. Quelqu'un donc s'est introduit dans sa demeure. Il fouille en vain. Inquiet il surveille de son webcam sa maison. En effet, une ombre... une femme. Il dépose plainte on arrête une jeune femme qui se lovait dans le haut de son placard mural. Procès, il retire sa plainte, la jeune femme sort de prison après 5 mois.
Elle retrouve la rue, et maintenant c'est elle qui parle. Elle avait résilié le bail de son logement, et sans emploi se retrouvait SDF. L'été, tout est beau pour dormir à la belle étoile(dixit l'auteur qui n'en a sûrement pas fait l'expérience), mais l'automne venu elle revient vers la maison de son enfance... celle qu'ont fait reconstruire ses parents après le bombardement atomique du 9 août 1945, suite à celui du 6 août sur Hiroshima. Elle s'aperçoit qu'elle est occupée par un petit homme qui souvent en laisse la porte ouverte pour aller au travail. Elle y entre, s'y installe en catimini... Elle y retrouve sa chambre etc. A la fin du livre, on apprend qu'elle faisait partie du groupuscule clandestin "Armée rouge unifiée", anti-américain pour cause de bombe A, qu'elle est catholique... qu'elle a plongé dans la drogue, qu'elle a eu de nouveaux papiers d'identité, qu'elle a été salariée, extrait : "J'ai vécu de divers emplois salariés et n'ai jamais pu saisir la seconde chance que m'offrait mon nouveau non. Voilà."
Un livre plat. On a besoin de se gratter pour en continuer la lecture. L'auteur s'exalte en comparant l'intruse aux Portugais qui n'avaient le droit, sous les Shoguns, de ne commercer avec le Japon que par un îlot de Nagasaki, et en comparant les pièces de son appartement aux trois grandes îles de l'archipel nippon...
Banalité de l'écriture. Loin de "Hiroshima mon amour"
11/20
Hermès

Aucun commentaire: