vendredi 15 octobre 2010

A propos de l'Exposition de Jean-Michel Basquiat au Palais de Tokyo, à Paris

"... J’ai dit que je sortais de « rien » aussi, parce que j’habitais un pays silencieux où l’on ne parlait que d’argent et de guerres, de la guerre comme un art. Saloperie que la guerre. Basquiat, il la connaissait pas, mais il l’a peinte pour ce que l’on lui en disait, ou que les photos de presse rapportaient des fronts d’Europe, d’Afrique ou d’Asie, même des bas-fonds des Amériques, avec ces corps décharnés. Il la ressentait si fort qu’il est allé au-delà de Picasso et de son Guernica. Il a tout désarticulé, démembré, désemboîté, plaqué sur le vide d’un mur vide. Kyril "Z", lui, est passé des fêtes joyeuses de la vie, des farandoles, à la douleur totale. TOTALE. Je pense à la peinture, parce que c’est la planète Terre pour Linou, celle qui l’a sauvée, et parce que, pour moi, ça a été un foudroyant plaisir que d’entrer dans l’atelier de Delacroix."
Henry Zaphiratos Extrait du roman "Tendre est l'amour"

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