vendredi 25 février 2011

Quatre jours en mars, de Jens Christian Grendhal, traduit du danois en CHARABIA, Gallimard 2011, 448p.

L'histoire d'une femme responsable d'un projet immobilier à très gros budget, Ingrid Deyer, divorcée, mère de Jonas(15 ans). Celui-ci avec des copains un peu zonards racistes ont tabassé un jeune étranger dont la couleur de la peau ne leur revenait pas. Ils sont arrêtés. Le jeune homme a droit à deux appels téléphoniques, l'un à sa mère, responsable légale, l'autre à son grand-père, Sven, qui parle le danois avec l'accent suédois... Bref sur ce canevas c'est la remise en cause de toute la vie d'Ingrid, et de son milieu familial, sa mère, ses rapports avec son fils, son beau-père Sven etc. mais je ne suis pas allé très loin, une dizaine de pages et le livre m'est tombé des mains.
L'histoire est ce qu'elle est, cependant ce qui est franchement très difficile à accepter c'est la traduction ! Le livre est illisible au sens littéraire du mot.
Une traduction incroyablement faible, presque au mot à mot. On se demande si le traducteur n'a pas utilisé tout simplement le "traduire" de Google-Wikipédia ? C'est bourré de clichés, de formules comme (Extraits) :" sa mère a passé les premières soixante-huit années de sa vie en tant qu'enfant trouvé de la liberté..." ? "son hypothétique garçon en fauteuil roulant..." "... dans leur suite raisonnable et active..." "Comme si c'était un outrage à son égard et non à celui de sa victime, s'il a été pris dans le fait dans la position de l'agresseur"... "...le contenu moral de l'événement aura du mal à dépasser leur amour et leur pardon sans limite"...etc.

Le comble c'est que ce bouquin est cité dans les livres à lire par le numéro spécial la revue LIRE pour les Littératures nordiques !
Pour la traduction : 0/20
Hermès

2 commentaires:

Anne a dit…

Bonjour,
je ne connais pas le danois, mais je suis en train de lire ce livre et suis d'accord avec vous : c'est affreusement mal traduit et illisible, au point de gâcher l'appréciation de l'histoire. Dommage !

hermes a dit…

Merci Anne.
Nous avons perdu le prix qu'a coûté ce livre.
Bonne journée !