jeudi 6 juin 2013

Ces chers Italiens, essai de Curzio Malaparte, Les Belles lettres Edit. réédition 2013

Ce livre posthume de Malaparte a été publié en 1961. Réédité dans la traduction de Mathilde Pomès, il ouvre la porte à une compréhension de l'homme italien. Malaparte le définit comme un homme lié à la nature, qui ne vit qu'avec la nature et ce qui explique que toutes les oeuvres d'art italiennes, celles qui viennent de l'Antiquité, comme celles du Quattro-Cento, ou plus modernes, sont liées à celle-ci. C'est pourquoi tout est sexe, érotisme dans les oeuvres italiennes, verges, seins, pubis, culs nus, fesses, testicules en olives etc... peuplent les tableaux, les statues des musées, des églises... Il fait une différence entre les oeuvre "italiennes" et celles d'Espagne, plus rudes, plus sèches, plus tristes, celles de l'Europe du Nord, plus ternes, à la chair triste etc.  Il oublie bien sûr que l'Art grec était antérieur à l'art romain, et que déjà, là, la nature et la sexualité explosaient dans les statues, les peintures etc.
On comprend mieux l'élégance italienne, les raffinements de Florence, des couturiers, la finesse des comédies à l'italienne, des grands films etc. et le côté flamboyant des Italiens comme Berlusconi, Fellini, Vittorio de Sica, etc. des actrices comme Gina Lollobrigida, Sophia Loren, Monica Vitti... en lisant ce livre. Une réflexion d'un italien sur lui-même.
Hermès

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