vendredi 23 avril 2010

Le baiser de La pieuvre, Patrick Grainville, Seuil Edit. 250p. 2010.

M. Patrick Grainville s'est inspiré de l'estampe de Hokusaï(1760-1849) "Rêve de la femme du pêcheur". Celle-ci montre une pieuvre au regard amoureux suçant et caressant de ses tentacules une jeune femme nue au milieu de rochers.
Le moins que je puisse dire c'est que son texte n'est pas à la hauteur de l'oeuvre du peintre japonais. Je comprends mieux en le lisant pourquoi certains critiques ont fait une sorte de campagne littéraire pour élever à la hauteur d'un dogme l'écriture dite "blanche". C'est l'affreux mélange des adjectifs, des phrases bancales, d'une syntaxe bafouée, d'un pseudo lyrisme à effets de manche qui les ont poussés dans cette voie. Ce roman de M. Patrick Grainville est l'illustration de la fausse littérature. En une centaine de pages élégantes il aurait pu raconter l'histoire de ce jeune éphèbe japonais,Haruo, de Tô, la jeune veuve d'un pêcheur, d'Allan, le beau jeune blond, de Oryui, la pieuvre amoureuse. Au lieu de cela il s'est lancé dans un fleuve de fesses, d'entre-cuisses bombés, de verges, dans le décor d'une île volcanique luxuriante, de rizières,de banians etc. pour faire exotisme et érotisme. Tout cela à travers une écriture sans charme, frappée de lourdeurs, avec parfois quelque chose de trivial. Défauts qui n'apparaissent pas dans un authentique conte asiatique, japonais, chinois, viêtnamien, coréen ou autre.
Si je devais mettre une note à ce texte, je le pointerais à 8/20.
Hermès

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