vendredi 12 février 2010

Les Onze, de Pierre Michon, Verdier Editions, p.137

L'auteur a dû s'amuser à se triturer les méninges pour accoucher de ce livre. Le lecteur que je suis s'est embourbé page après page et fut d'un héroïsme méritoire d'avoir pu aller jusqu'au bout de ce pensum qui mélange les styles (déclamatoires,répétitif, alambiqué etc. tout ce qu'on veut). Quant à l'histoire, il s'agit d'un vague tableau (qui n'a jamais existé) sur "Les Onze" du Comité de Salut Public de la Révolution.
Vous me direz : "Mais qu'est-ce qu'on peut s'en f...!"
Et je vous répondrai : "Vous avez bien raison!".
En se cramponnant au bureau pour écrire, je peux ajouter que l'"histoire" commence à la page 75, dans la deuxième partie du bouquin.
Et puis en voici un extrait,page 68 :..."Il découvrait au grand jour le substrat limousin des eaux calmes;que les eaux calmes sont faites avec des Limousins;il découvrait ceux-ci sans grand plaisir-ni déplaisir, d'ailleurs, car à peine les avait-il découverts qu'il décrétait qu'ils n'existaient pas, en tous cas étaient à un tel point des êtres contingents que c'était comme s'ils n'existaient pas: comme n'existent plus les muscles, leurs efforts, leur tension, leur torsion, leurs acrobaties et leur géhenne dans la grande magie de l'acte d'Eros."...
Un livre "inutile", loin de la langue "claire et concise" qu'est le français, loin de Voltaire, Proust ou Breton...

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