vendredi 26 juillet 2013

Bangkok 8, roman de John Burdett, traduction de Thierry Piélat, Presses de la Cité Edit.(J.C.Zylberstein) 420p. 2005

C'est, à mon avis, l'un des meilleurs livres sur Bangkok, la grande capitale du royaume de Thaïlande, autrefois appelé Siam. A travers une enquête sur le meurtre d'un ex marine black par la piqûre d'un serpent naja samiensis qui était le copain de l'inspecteur métis thaï-américain Sonchaï  Jitpleecheep, l'auteur dresse un tableau saisissant du nouveau Bangkok. Celui de ce XXI° avec les drogues, la prostitution, la corruption, les trafics de pierres précieuses etc. Tout y passe sous l'oeil placide de Bouddha, la philosophie souriante de tout le monde, et particulièrement de la mère de l'inspecteur qui n'a pas pu survivre à quelques jours à New-York et a préféré revenir chez sa mère et reprendre le métier lucratif de prostituée. L'arrivée du Viagra redonne du tonus aux quinqua ou sexagénaires occidentaux... On sait tout cela. Mais le ton, le rythme, le charme de ce livre est époustouflant. On peut même le mettre sur sa table chevet, ou sur son bureau et de temps en temps lire une page ou deux, tant la connaissance du pays, de l'âme siamoise, de l'esprit occidental, des moeurs et coutumes du pays font réfléchir. On sait que la Thailande était un pays délicieux, tolérant, ouvert, souriant où tout s'achète, l'auteur nous y met en plein dedans. Une sorte de Bangkok by nights.
Extrait " Il y a plus de quinze millions d'Américains de plus de soixante-cinq ans ; dans le meilleur des cas, leur femme et les enfants les ont traité comme une merde et aux Etats-Unis après cinquante ans, ce n'est plus le pied, même si tu es plein de fric." page 243. 
Un roman policier plein de surprises, très intello, très documenté, très philosophique... Une sorte de "Candide" des temps modernes.
18/20
Hermès

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