lundi 1 juillet 2013

Confessions cannibales, roman de Pierre d'Etanges, Flammarion Edit. 234p. 18€.

Un conte philosophique dans le cadre de Mémoires soi-disant retrouvés d'un monde moyenâgeux de famine, de peste, de guerres, de complots, de domination, genre Tolkien intello.
Un travail "kolossale" pour accoucher d'un roman pesant, sans grand intérêt. L'auteur, un gentleman que j'imagine  (mais je me trompe sûrement) avec moustache à l'anglaise, verre de whisky, costume rayé, cravate ou noeud papillon, dans un salon style club anglais, doit s'amuser de voir publier ce texte qu'il a mis des semaines, des mois à enfiler en chapitres soignés, dans un style pseudo classique, boursouflé, tarabiscoté, alambiqué, en brin prétentieux condescendant.

Mais n'est pas Voltaire, ni Tolkien qui veut.

Nous avons eu un Botul comme pseudo philosophe encensé par BHL, aujourd'hui nous avons Pierre d'Etanges, mais lui a vraiment, sous un pseudonyme, pondu ces pseudo Mémoires.

"La pointe de mes pieds a oublié la valetaille qu'elle a bottée. Et dans mes yeux qui ont tant vu, sous mes pieds qui ont tant marché, nulle trace ne subsiste des paysages et des routes, des arbres, des rocailles, des soleils qui m'ont tanné et des blessures qui m'ont fait mal... Extrait p.26

"A l'orée de l'aventure que je vais maintenant retracer,s'il me reste assez de temps et si les indigènes s'abstiennent de le troubler, j'avais donc pour balises d'un côté le désir de m'ennoblir en dégorgeant l'ignoble, de l'autre la conviction que j'aboutirais par les plus vils détours au meilleur gouvernement"
Extrait p. 176

Un lourd pensum.
2/20
Hermès

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