lundi 30 septembre 2013

Crise de la littérature en France...

La politique de nivellement de la classe littéraire en France menée par les groupements syndicaux de l'enseignement public depuis cinquante ans ont porté leurs fruits amers. Lorsqu'on se penche sur le grand champs littéraire de ces quarante dernières années, on aperçoit qu'aucun grand nom ne se détache franchement de la masse courante des écrivains, des auteurs. Les noms prestigieux de Marcel Proust, Jean Giraudoux, André Malraux, François Mauriac, Paul Claudel, Jean Anouilh, Jean Cocteau, Colette, Louise de Villemorin, Jean-Paul Sartre, Albert Camus, Raymond Gary, Albert Cohen etc. font partie des générations qui se sont éteintes dans les années 1970. Depuis, à part Marguerite Duras qui a pu surnager à cause des protections qu'elle a eues en tant que membre du parti communiste et socialiste, il n'y a pas grand nombre, sinon rien. Les écrivains édités de ces quarante dernières années, sont ceux qui ont accepté le jeu de l'écriture blanche, de raconteur d'histoire sans faire trop d'effet. Tout style personnel et original étant banni par les éditeurs, les professeurs de la rue d'Ulm, comme étant "réactionnaire" et "bourgeois", donc d'une classe qui se transmettait le savoir bien écrire, bien parler, l'individualisme en un mot. Tout ceci a été banni du champs littéraire. Puis, sont venus les enfants de ces professeurs-éducateurs, et les femmes écrivains, et ce qui était une mode, une structure s'est durci, et nous ne trouvons aujourd'hui que de pâles écrivains, sans nerf, sans style, noyant leur impuissance dans des histoires de couple, de cul,( sans avoir le génie d'un Apollinaire), histoires de trentenaires, de quarantenaires etc.
Les traductions de romans étrangers suivent le même cours. traductions difficiles mais courantes, banales. Le tout est de rabaisser le niveau de l'art littéraire et le mettre au niveau des élèves de 6°. Ce qui a été parfaitement réussi. On voit aujourd'hui des "écrivains" se ravaler à l'écriture journalistique de peur d'être refusés par des éditeurs calibrés, sourcilleux de plaire au Conseil National du Livre, aux acheteurs profs des bibliothèques nationales et municipales, des hôpitaux etc.
Ce qui est le plus tragique, c'est que des écrivains pour complaire à leurs directeurs éditoriaux pratiquent l'auto-censure, et gomment dans leurs écrits, leur propre personnalité.
De l'idéologie meurtrière en littérature !
Consternant constat d'une littérature à vau-l'eau. encadrée, surveillée par des "critiques idéologues" ou des lecteurs-éditoriaux ou dans des revues comme Tel Quel, Les Innrockuptibles, le Magazine Littéraire... D'autres restent dans l'expectative de rentabilité comme Lire, la NRF...
Hermès

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