jeudi 6 septembre 2012

Comme un parfum d'ylang-ylang, de Paul Couturiau, roman, Presses de la Cité, 402p. 2009

Il y a de très beaux romans sur l'Asie, dont ceux de Pearl Buck. Que dire du roman de Paul Couturiau ? Une documentation solide, puisée dans les livres sur l'époque, les journaux, les documents des Missions Etrangères à Paris, des intrigues languissantes, une écriture sans charme, plate. Aucune évocation du Hanoï de 1885-1886, sinon une succession de clichés sur la ville chinoise, la ville annamite, la Concession française, une succession d'histoires-clichés sur la vie locale des Européens, des Français au Tonkin à cette époque, sur les lettrés ou les Annamites (Viêtnamiens), les maladies tropicales, une "Marguerite Duras" de l'époque qui crée une école pour les enfants du pays, l'inauguration de l'affreuse cathédrale de Hanoï, le jeune français fumeur d'opium et homo, etc. Rien sur le romantisme de l'aventure pour certains, la recherche de la voie vers la Chine, les rapports profonds entre les Viêtnamiens et les Français, le métissage, les oppositions entre ceux qui étaient imbus de leur supériorité factice, et ceux qui aimaient, s'adaptaient au pays, les duels qui parfois les opposaient... Aucune profondeur. Ennuyeux. Très loin de la folle aventure de ces hommes décidés à construire leur vie, l'aimant avec passion, hommes lancés depuis le XVI° siècle à la découverte de l'Asie, de ses trésors, de ses secrets, de sa force, de sa beauté, de ses cultures... Ici, dans ce bouquin : Rien.
Et une écriture "robinet".
10/20 
Hermès

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