A S.V.
« Je ne sais quoi tintait dans le chant des oiseaux,
Un vitrail brisé à coup de pierre ?
L’éblouissement de la neige a frappé mon regard,
Le nom de cette mer éclate que j’ai perdu.
La mémoire remontait au fil des songes en fleurs,
Dans ce couloir où le crapaud-buffle veillait,
J’entendais battre mon sang sur les notes du clavier.
Ô nuit, le cerf a senti ma main courir
Sur le bord des étoiles, comme la caresse ultime,
Avant la Résurrection…
Pluie de nacre, de sel,
Les arbres tendaient leur force,
Et les mouettes rasaient l’écume
Alors, Tu naquis !
Ton corps vibrait au moindre frémissement de l’onde,
Tes muscles couraient désespérément contre mon cœur
Etouffant ses derniers sursauts.
Au matin, le claquement des coursiers
Bâtissait des campagnes, le grincement des roues
Résonnait sur le gong de l’Inconnu
L’Inconnu !
Tu naquis !
Ma main jouait au soleil avec tes doigts
Où luisaient des cascades et des pirogues
Comme la plaine, la nuit, se répond à elle-même,
Je contemplais ton étonnement
Dans mon étonnement
Où glissait le silence
Ah ! Quel été bercera mes sens comme un océan
Où coule l’âcre parfum du soleil ?
Quelle brebis me donnera sa toison ?
Ah, glisser ma main dans cet univers
De forêts et de nuages !
Encore, encore, ma Douce, ma Bienaimée
Je t’attendrai au bord du Fleuve
Que vienne notre amour, que nous partions enfin !
Ce Voyage, dis-moi, ce voyage, quand reviendra-t-il ?
Henry T.Zaphiratos
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