..."Elise m'a téléphoné ce matin, comme je lui faisais remarquer que nous ne nous étions pas parlés depuis deux jours, elle a eu une exclamation : « Ce n’est pas possible ! » Comme elle joue bien la comédie !
Elvis à la radio : « Tender…Sweet »
Je suis allé me détendre au tennis. J’ai mal joué. Maurice m’a engueulé. « Tu fous pas mal de balles au filet »… Je pense trop à Elise. « On reprend demain ? » … « O.K. ». J’ai préféré arrêter.
Elle part à Londres pour trois mois pour un stage à la National Gallery, pour le Cabinet Lemont-Dumer. Je ne peux pas l’y suivre à cause de mes cours. Vais-je l’oublier ? Impossible ! Je voudrais qu’elle m’aimât, que toutes ces paroles à cause de sa mère, de son milieu, ne nous séparent pas ! J’ai vu ses cheveux dénoués, je crois en avoir volé la plus belle part avec ce coup d’œil comme dit Kiergekaard : « Un fleuve amoureux d’une jeune fille l’enroula pour la garder à jamais ». Mon regard l’enroula et l’a gardée à jamais.
Je me souviens. Je désirais que son corps fût frêle et que ses cheveux coulent sur elle comme l’ombre d’un platane en plein midi.
…Elle a mes dix-huit ans ! Je brûle, mais mon désir fou se tourne vers Sianne. Est-ce possible d’être ainsi entre deux amours ? Je glisse où la passion m’emporte. Vers Elise toute en souplesse, élégance, toute en retenue bourgeoise ; à l’ombre d’une vie toute tracée, balisée, et peut-être avec…l’ennui, et vers Sianne…"...
H.Z. - Extrait-
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