samedi 9 juillet 2011

Céline, Cinquantenaire de sa mort... Excellents numéros spéciaux de Télérama et de Lire...

"Du berceau au profundis,la rose répond du ciel pour vous." L.F. Céline
(cité par Henri Godard in Télérama).

J'ai imaginé que Céline nous répond de ses Champs-Elysées... :

"-Voilà ! Vous enfourchez mon dada du cinquantenaire ! Je vous dirai pas "merci"! Je me fous de ce que vous pensez, écrivez, dégoisez ! Vous n'êtes pas ma soupe, dans ce que j'ai vécu, et dans ce que j'ai été. Tout ça c'est pour moi, c'est l'oeuvre, mon oeuvre! Voilà je voulais faire mon oeuvre, et je l'ai faite avec ma vie. Mon bras mutilé, mes copains tués, mon canasson fusillé... par toute cette merde de guerre... et tous ces connards de chantres qui ne l'ont pas vu, ne l'ont pas faites, la guerre ! Et les pauvres, les miséreux, les dernières minutes ! J'ai toujours eu un coeur de loufiat, et j'ai toujours respiré l'odeur des pauvres... Les riches, je les connais, j'ai vécu près d'eux, savent pas... comprennent pas, jamais, pas pour eux. Un autre monde, eux, un monde de chance et de saloperies... de combines... de trucs pas très clairs..., mais aériens avec leur fric de pouvoir tout se payer, de ne rien voir, de tout dominer, alors que les autres, la trime! Faut vous dire que quand je suis arrivé ici, pas le Paradis, non, pas le Paradis, mais à un pas... je me suis fait vachement engueuler, parce qu'ils m'ont tous dit qu'on étaient pareils, qu'ils n'y avait pas de différence, que c'était une connerie, une lubie de cinglé, et que ceux qui étaient des enculeurs de mouches, des merdes, c'était ces types qui avaient provoqué ou faisaient des guerres, des massacres, des tortures, étaient foutus sur une immense planète pour s'entre déchirer comme des minables qui continuent à s'étriper sans rien comprendre...
Voilà... Et je voulais vous dire aussi,que je demande pardon parce que je ne voulais faire que mon oeuvre, et que j'ai dépassé, j'ai fusé, j'ai éructé comme un malade contre ceux qui étaient comme moi, pareils à moi, des "compagnons d'infini". Voilà dites-leur que je leur demande pardon..."

p.c.c. Hermès

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